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Violences sur les femmes: les chiffres belges font froid dans le dos

Samedi c’est la journée mondiale de lutte contre la violence faites aux femmes. Une journée mondiale lancée par les Nations Unies. Mais on ne peut pas dire que l’Europe ou la Belgique ne seraient pas concernées.

Les violences faites aux femmes on pourrait penser que cela concerne des pays lointains, des pays en guerre, des zones de non-droit. Les mutilations génitales, les mariages forcés, les lapidations. Bien sûr, mais cela nous concerne nous aussi. Car la violence faite aux femmes, c’est aussi la violence sexuelle, y compris au sein du couple, une partenaire qu’on force lorsqu’elle n’est pas consentants. C’est aussi la violence psychologique, lorsqu’on humilie l’autre,, le tient en soumission, le terrorise. Et c’est même aussi la violence économique, lorsqu’on prive une femme de revenus. On pourrait continuer la liste. Moi je voudrais souligner que les droits des femmes sont aussi des droits de l’homme, tout simplement. Et puis donner quelques chiffres qui font froid dans le dos. Par exemple celui-ci épinglé par le Soir : en Belgique en 2017, et l’année n’est pas terminée, 38 femmes ont été tuées parce qu’elles étaient femmes. 38 décès dus à la violence faite aux femmes chez nous, au cœur de l’Europe. Alors que De l’affaire Weinstein à Balance ton porc, en passant par le harcèlement de rue nous avons l’impression d’en parler si souvent … Ça devrait nous interdire de donner des leçons et nous inciter à nous mobiliser activement.

On ne peut pas dire qu’on ne le savait pas

Les chiffres existent. On peut même les ventiler par région. En Wallonie par exemple, 15 000 plaintes pour violences conjugales ont été déposées en 2016. Cela fait 40 plaintes par jours. La moitié de ces plaintes concernaient des violences physiques. En clair Monsieur qui tape sur Madame.

En Wallonie toujours, 1000 plaintes pour viol sont déposées chaque année. Cela veut dire 3 par jour. Quand on sait que seulement une femme sur 6 ose s’adresser à la police, la vérité c’est qu’on arrive à 18 viols par jour. Plus de 6000 par an. Une fois sur deux cela concerne une mineure.

On ne va pas oublier les bruxelloises. À Bruxelles en 2016 : 2300 plaintes pour violences conjugales. Plus de 500 plaintes pour violences sexuelles, dont 45 viols collectifs. Phénomène des grandes villes, par habitant on est encore plus violents à Bruxelles qu’en Wallonie.

Ces chiffres officiels, ils sont en légère baisse par rapport à 1015, émanent des services de police, et sont, on le sait, nettement en dessous de la vérité. Quand on réalise des enquêtes sur le sujet une femme sur trois dit avoir déjà subi des violences physiques ou sexuelles. Pour une sur quatre ces violences étaient le fait d’un partenaire ou ancien partenaire. Ces chiffres ne sont pas propres à la Belgique, ils sont dans la moyenne européenne.

Une journée mondiale ne suffira pas à inverser la tendance

Il faut d’ailleurs noter que les nations unies placent cette journée dans le cadre d’une campagne mondiale qui doit durer 16 jours. 16 jours d’activisme pour tenter de faire reculer cette violence faire aux femmes. Le thème cette : ne laisser personne de côté. Avec une attention particulière pour les migrantes, les réfugiées, les déplacées, les membre de minorités, des femmes encore plus vulnérables. Je voudrais finir par la Belgique. Deux belges sur 5 sont chaque année témoin d’un épisode de violence faite aux femmes. Cela fait vraiment beaucoup de monde. La plupart n’interviennent pas. Intervenir, pourtant, cela peut être juste poser une question : est-ce que ça va bien, est ce que tu as besoin de parler, est ce que tu crois que ce que je viens de voir est vraiment normal ? La plupart du temps on n’ose pas le faire. Changer ça c’est à la portée de tout le monde.

https://www.rtbf.be/info/article/detail_violences-sur-les-femmes-les-chiffres-belges-font-froid-dans-le-dos-fabrice-grosfilley?id=9771294

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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