Le 17 mai 1990, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) retire enfin l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. Depuis, cette date a été choisie symboliquement pour la journée internationale de la lutte contre les discriminations envers les personnes LGBTQIA+.
Aux États-Unis et au Canada, il est estimé que 20 à 40% des jeunes sans abri seraient issus des communautés LGBTQIA+. En Belgique, aucun chiffre n’est actuellement disponible malheureusement. Toutefois, de nombreuses personnes arrivent dans le secteur du sans-abrisme suite à une rupture familiale ou suite à un parcours migratoire dû à une discrimination sur base du genre ou de l’identité sexuelle.
Or, à l’heure actuelle, le secteur spécialisé n’est encore que très minoritaire et le secteur grand public n’est bien souvent pas adapté. Une réflexion globale doit être menée au niveau du secteur afin de favoriser un accueil adapté à toute personne.
A l’AMA nous revendiquons de :
- Renforcer les projets d’accueil et d’hébergement spécifiques au public LGBTQIA+ (quel que soit le statut de séjour des personnes sur le territoire) ;
- Organiser pour les travailleurs du secteur des formations spécifiques d’accueil et d’accompagnement ;
- Améliorer la récolte de données concernant le phénomène de sans-abrisme auprès des publics LGBTQIA+ ;
- Poursuivre une politique de sensibilisation du grand public pour lutter contre les discriminations ;
- Permettre l’adaptation de l’infrastructure et l’aménagement des services via un soutien financier afin d’être adapté à toute personne (sanitaire, etc.) ;
- Poursuivre la mise en œuvre des mesures prévues par les plans régionaux bruxellois et wallons d’inclusions des personnes LGBTQIA+.
Dans ce cadre, l’AMA a pu proposé un premier cycle de formation en Wallonie en 2024-2025, avec la fédération ARCA et la fédération Prisme. Dès septembre 2025 nous démarrons un module de formation « Genre, sexualité et sans-abrisme » à Bruxelles, en collaboration avec Alias. Et nous ne comptons pas en rester là !