Skip to content

Abris de nuit en BW : les solutions du cdH pour avancer !

Le récent décret du Ministre wallon de l’Aide sociale Maxime Prévot concernant les abris de nuit offre des possibilités nouvelles pour l’accueil des sans-abris. Le cdH du Brabant wallon s’en saisit et appelle la Province, l’ISBW et les communes à se donner la main pour avancer.

En Brabant wallon, le manque est cruel, puisqu’il n’existe toujours pas de structure d’accueil de nuit, alors que près de 500 personnes demeurent sans domicile sur l’ensemble du territoire provincial.

Un consensus semble émerger à différents niveaux de pouvoirs : « Face au froid et à la solitude, une solution s’impose ! ». Plusieurs fois interpellé, notamment par le groupe cdH au Conseil provincial, le Député provincial Tanguy Stuckens a à chaque fois répété que la Province était à la fois concernée par la problématique et disponible pour soutenir un projet d’ouverture d’un abri de nuit, mais tout en refusant de prendre l’initiative en la matière.

Avec le décret du Ministre Maxime Prévot, cette situation peut et doit bouger.

Aujourd’hui, deux associations ont clairement manifesté leur intérêt pour ouvrir un abri de nuit en plus de leur activité d’accueil de jour : il s’agit des « Quatre-Vents » à Nivelles, et de « Un Toit, Un Cœur » à Ottignies-LLN.

Ces associations ont besoin d’aide pour concrétiser leur projet !

1. De l’aide financière

Pour des raisons diverses liées notamment au travail de nuit, 7j./7, ainsi qu’à la sécurité du personnel, un abri de nuit nécessite l’engagement de cinq ETP, quel que soit le nombre de lits (les experts évaluent que le nombre optimal est de 12 lits par abri de nuit). Ainsi, l’ouverture d’un abri de nuit requiert un budget de 200.000 euros par an pour couvrir les frais de personnel.

Néanmoins, ces frais peuvent être diminués par l’obtention de points APE, d’aides au Fonds Maribel ou via le système « Article 60 ». Ou encore en recourant au bénévolat, comme le fait l’abri de nuit d’Arlon « Le Soleil d’Hiver », qui vient d’ouvrir ses portes, et dont les permanences nocturnes sont assurées « en tournante » tout au long de la saison par une équipe de 70 à 80 bénévoles.

En plus des frais de personnel, il faut ajouter les frais de fonctionnements pour couvrir les coûts du bâtiment, de sa mise aux normes et de son entretien, mais aussi les frais alimentaires, sanitaires, de premiers soins, etc. Ces frais sont variables et difficilement évaluables, car ils dépendent des éventuels dons provenant tant de particuliers que du secteur public (mise à disposition de locaux, de personnel communal…).

Ils peuvent aussi être réduits grâce au fait que les deux associations du Brabant wallon qui envisagent d’ouvrir un abri de nuit organisent déjà un accueil de jour. A ce titre, elles disposent déjà de personnel, de locaux, et de certaines infrastructures adaptées.

Néanmoins, à considérer que la totalité des frais de fonctionnement sont à financer, on peut les évaluer à 35.000 euros par an. Le coût théorique d’un abri de nuit de 12 places tourne donc autour de 235.000 euros, mais on peut estimer que, compte tenu des différents apports externes décrits plus haut et en particulier de ceux apportés subsidiairement par la Région wallonne (points APE, Article 60), il peut être réduit d’environ 50.000 euros. Soit 185.000 euros à trouver pour 1 abri de 12 lits.

La Région wallonne apporte une aide à concurrence de 3.000 euros par place ouverte. Nous demandons que la Province, qui s’est toujours montrée disponible, apporte une aide complémentaire substantielle de 6.000 euros par place ouverte.

Cela resterait malgré tout insuffisant pour boucler le financement. Nous appelons donc à la solidarité des 27 communes du Brabant wallon, pour un montant d’environ 0,385 euro par habitant.

2. De l’aide de coordination

Pour assurer un financement équilibré des structures qui vont organiser les abris de nuit, nous proposons que l’ISBW assure la coordination, que ce soit pour la gestion logistique, la réception et la répartition des différents subsides et financements, et l’accompagnement des projets.

Nous pensons que l’ISBW peut remplir cette fonction, soit directement elle-même, soit en créant une ASBL pour chapeauter cette organisation, par exemple sous la forme d’une association dite « Chapitre XII » : il s’agit d’associations réunissant plusieurs communes ou CPAS et des privés (ASBL ou autres), et dans lesquelles le secteur public reste toujours majoritaire.

3. De l’aide concrète « en nature »

Concrètement, il faudra créer de nouveaux abris de nuit respectant quelques normes bien compréhensibles (sanitaires, chambres, salles communes…). Les associations doivent trouver les locaux adéquats, les chauffer, les entretenir, etc. Par ailleurs, la question du transport des personnes accueillies doit être prise en compte. Il existe des services de « taxi social », qui sont soit partagés entre certaines communes, soit existant au niveau communal (taxis-seniors, autophone, un junior pour un senior…).

Ces initiatives doivent être multipliées et/ou étendues afin de pouvoir offrir le service des abris de nuit aux personnes situées dans les communes les plus éloignées.

A cet effet, il sera fait appel aux services communaux des communes accueillantes, lesquelles seront « dédommagées » grâce au fonds de solidarité alimenté par les 27 communes.

Tous conscients de la problématique, nous devons aujourd’hui agir, sans renvoyer l’initiative vers les autres. Chacun doit faire sa part de travail, et chacun doit manifester, en paroles comme en actes, sa volonté de faire avancer le dossier.

Le Brabant wallon ne peut plus être, à l’automne prochain, la seule province de Wallonie à ne pas disposer de structure d’accueil pour les sans-abris. Ce serait une indécence pour celle qui est la plus prospère !

Retroussons-nous les manches et avançons !

Cédric du MONCEAU, 1er échevin à Ottignies-LLN
Jeanne-Marie OLEFFE, conseillère communale et ancienne présidente du CPAS d’Ottignies-LLN
Evelyne VANPÉE, 2ème échevine à Nivelles
Philippe MATTHIS, chef du groupe cdH au Conseil provincial
Benoît THOREAU, président du cdH BW, conseiller communal à Wavre, conseiller provincial
Olivier VANHAM, conseiller communal à Braine l’Alleud, conseiller provincial
André ANTOINE, président du Parlement de Wallonie

http://cdh-bw.be/actualites/79-arrondissement-actualites/281-abris-de-nuit-en-bw-les-solutions-du-cdh-pour-avancer

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

NOUS SUIVRE SUR LES RÉSEAUX :

BRUXELLES

13 Rue des Champs Élysées – 1050 Bruxelles

NAMUR

Rue de Bomel 154 – 5000 Namur

AVEC LE SOUTIEN DE

     

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

BRUXELLES

13 Rue des Champs Élysées – 1050 Bruxelles

NAMUR

Rue de Bomel 154 – 5000 Namur

AVEC LE SOUTIEN DE


     

Back To Top