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Durant cette période de (dé)confinement, les services membres de la Fédération AMA s’adaptent continuellement pour répondre aux besoins des personnes qu’ils accompagnent. Par ces écrits et ces images, l’AMA a voulu mettre en lumière le travail et la créativité des équipes, présentes sur le terrain depuis le début de la crise. De nouvelles infos seront publiées régulièrement…

Assia qui travaille pour la Consigne Article 23 nous raconte :

« Tant d’oubliés…

Le travail social va mal et nous aussi, impuissants face à l’exclusion et aux limites des dispositifs existants durant cette pandémie. Toutefois, on refuse de laisser notre travail se résumer à « Désolé, nous ne pouvons pas vous aider ! ». Nous avons une conscience professionnelle basée sur un lien de confiance et un accompagnement convivial. C’est dans cet esprit que notre service a adopté des modalités de travail adaptées. On œuvre sensiblement pour apporter une once d’humanité dans un monde de misère, accentué un peu plus durant ce confinement.

Nous avions espoir pour cette période d’observer des attitudes de respect, de chaleur humaine, d’empathie face aux personnes vulnérables. C’est tout le contraire que nous constatons avec un comportement technocratique et déshumanisé de la part des autorités régionales.

Notre travail s’articule autour d’un public plus exposé, plus fragile étant peu ou mal informé sur la crise sanitaire. Ils sont donc beaucoup moins sensibilisés aux mesures de précaution. Ils ne comprennent pas toujours l’importance des mesures gouvernementales. On en vient alors à gérer le stress et l’inquiétude en étant nous-mêmes stressés et inquiets. On prête une oreille attentive pour écouter la détresse et assurer le lien social. D’une part, les personnes sans domicile fixe sont à la rue, n’ayant aucune possibilité de se confiner. D’autre part, ils sont confrontés à la raréfaction des services dont dépend leur survie

Malgré tout, l’équipe est super investie. La Consigne Article 23 qui soutien au quotidien des personnes sans-abris, se mobilise pour éviter la mise à l’écart de ces femmes et ces hommes dans le contexte du Covid-19. Afin d’éviter le renvoi à la rue de ce public fragile sans aucun soutien, nous avons décidé de maintenir l’accessibilité au service.

Finalement, les mesures de sécurité impliquent d’encourager à « rester chez soi ». Pour ce faire, il faut avoir un « chez soi ». Cela démontre donc une réalité intolérable, celle d’une société incapable d’accorder à tous un logement digne et stable. »

Des nouvelles du Brabant wallon

A Ottignies-Louvain-la-Neuve, quatre logements ont été aménagés et mis à la disposition pour les personnes sans logements depuis le mois de mars et tant que durera la crise. Ce partenariat s’est tissé au départ entre le CPAS de la ville et la Maison Maternel du Brabant wallon. Il s’est par la suite ouvert à l’ensemble des maisons d’accueil du Brabant wallon (La Maison’elle, Le Goéland, L’Eglantier, Les 4 Vents, MM Paul Henricot)

Un autre partenariat est né dans le Brabant wallon entre le service d’accueil de jour « Un toit un coeur » et la maison d’accueil MAMABW dans le Brabant wallon ! Cette collaboration se traduit par la mutualisation du temps de travail de l’ouvrier de la Maison d’accueil du BW (une mise à disposition gratuitement) pour le nettoyage et désinfection des lieux de notre asbl durant le confinement.

 

Pas de confinement à Pierre d'Angle

« Quelques news de Pierre dangle, asile de nuit passé aussi à des activités de jour, en proposant douches et siestes depuis 2012.

Depuis la mi-mars en effet, malgré le coronavirus, l’équipe et le directeur sont restés sur le pont et ont poursuivi les activités de jour et de nuit, se consacrant à un moins grand nombre d’hébergés pour respecter la distanciation sociale entre personnes et les espaces entre les lits.

Multiples précautions sanitaires renforcées, partout gel, nettoyages incessants et affichage des distances et passages. Nettoyage constant des mains comme partout. Nous saluons cette courageuse équipe restée sur la brèche malgré le danger de la situation sanitaire qui perdure jusqu’à ce jour. Bien sûr maintenant il faut envisager des tests à l’intention de tous, équipe et hébergés »

 

L’équipe de Pierre d’Angle

L'équipe de foot de la maison d'accueil La Source reprend !

Cela fait quelques semaines que l’équipe de football de rue « Jespo Comines Younited » de la maison d’accueil La Source à Comines a repris ses entraînements. Les joueurs ont pu retrouver des anciens résidents à cette occasion. Un beau challenge réussi de s’entraîner en maintenant les distances de sécurité. Même sous un soleil de plomb, ils se sont donnés à fond!

Nativitas ASBL : des nouvelles de son restaurant social et de son quotidien de (dé)confinement

La journée passe tellement vite à l’intérieur du restaurant social situé à la rue Haute car la matinée sert à préparer la soupe, les 180 sandwichs ou des pizzas et flans salés, garnis selon l’inventivité de notre cuisinière bénévole et les ressources de nos réserves. Notre deuxième cuisinière bénévole est aussi très créative dans ses soupes véganes à base de lentilles et d’herbes aromatiques apprises dans un kibboutz.

Les petites mains tartinent, coupent, emballent, mettent dans les boîtes en frigolite, placent les plateaux aux endroits adhoc, empillent les desserts, lavent la vaisselle salie. A 11h58, la casserole de soupe est sur la plaque chauffante, les gobelets sont déballés, le chariot est à sa place. A 12h pile, on entend la cloche de l’église Notre Dame de la Chapelle sonner puis le service d’ordre passe la première commande suivi du « bonjour » de la première personne de la file. C’est ainsi que tout commence et recommence depuis 13 semaines. Au fur et à mesure du temps, nous sommes passés de 300 à 400 bénéficiaires par semaine.

Voyez que la file ne fait jamais défaut. Elle forme un chapelet de personnes que nous connaissons ou apprenons à mieux connaître au fil des jours. Leur courage est le moteur qui nous mobilise car qui sait ce qu’ils vivent réellement dans leur quotidien sans toit, sans finance, sans sécurité la plus élémentaire. Leur dignité force notre admiration car on n’entend ni plainte ni révolte. Il faut dire que le réseau associatif s’est très vite coordonné afin d’accompagner les personnes de rue dans leur besoin de nourriture, d’hygiène et de soins médicaux.

Concernant les masques chirurgicaux pour le personnel, après dix jours où nous étions un peu démunis, Bruss’Help nous en a fournis. Pour nos hôtes, deux bénévoles ont obtenu des masques en tissus via une filière de couturières amatrices et ont distribué à plus d’une centaine de personnes venues à notre distribution.

Un 2è service d’aide que nous avons relancé avec d’autres bénévoles, c’est la distribution mensuelle de colis alimentaires dans l’après-midi. Il y avait urgence pour des familles en grande difficulté financière. Un père de famille du quartier nous apostrophait qu’il n’avait pas reçu d’allocations de chômage depuis mars, qu’il n’avait plus de langes pour son enfant. Son cri retentissait parmi d’autres qui nous parvenaient continuellement par des services comme l’ONE, les maisons médicales, les services sociaux, les cpas.

Cette distribution se fait aussi en circuit extérieur. L’assistante sociale avait pris contact avec chaque famille déjà inscrite pour lui expliquer les modalités et proposer une heure d’arrivée afin de veiller à la sécurité de tous, sachant que la discipline n’est pas la qualité première des mamans. Cette distribution se fera encore en juillet avant la fermeture annuelle en août de Nativitas.

Durant cette période confinée, la 2è partie du Projet Initiatives Durables s’est concrétisé avec l’installation d’un potager vertical sur un mur du jardin-terrasse de notre restaurant. Un panneau solaire fait fonctionner l’arrosage automatique avec de l’eau de pluie collectée par une gouttière dans un tonneau.

Nos cuisiniers et cuisinières pourront cueillir des herbes aromatiques pour agrémenter leurs plats comme de la coriandre, du persil plat et frisé, du basilic vert et rouge, de la ciboulette, du thym, du fenouil, de la roquette, du mizuna. Nos hôtes pourront admirer, tout en dégustant leur repas, des jolies fleurs comestibles et médicinales comme des pensées sauvages, la bourrache, l’achillée millefeuille, souci des jardins.

Cette perspective donne du soleil aux préparatifs d’une réouverture de Nativitas en septembre que nous espérons de tout notre cœur.

La Rive (Source ASBL) présente ses réflexions de confinement concernant la gestion des assuétudes dans leur maison d'accueil

En plus des nouvelles de la maison d’accueil, ce texte décrit les réflexions concernant la gestion des personnes ayant des problématiques d’assuétudes.

En mode déconfinément ☺ :  Depuis le 18/05, notre maison d’accueil tourne à un régime presque « normal » : Reprise des réunions d’équipe, des suivis, des accompagnements et des entretiens d’accueil basés sur les circulaires de Bruss’Help.  

Grâce à une collaboration avec Médecins Sans Frontières et Médecins Du Monde, nous avons pu organiser une journée de dépistage des personnes hébergées à la Rive.  De plus, nous avons régulièrement été coachés par Médecins Sans Frontières afin de pouvoir respecter des mesures d’hygiène et de prévention adéquates.  Merci à eux ! 

Ce confinement nous a également permis de repenser notre fonctionnement en termes de gestion des addictions.  Je vous joins un « petit » ☺ texte explicatif de notre nouveau mode de fonctionnement :

Les addictions au sein de la maison d’accueil la Rive : entre gestion des risques, pragmatisme et approche centrée sur la personne

La question des addictions traverse et questionne depuis longtemps notre maison d’accueil. Plus particulièrement, elle vient toucher :

  • La façon de travailler, un accompagnement social tenant compte des comportements que la consommation et les mécanismes d’addiction induisent
  • La gestion de la consommation et des états sous influence au sein d’une collectivité
  • Le suivi (ou pas) de la prise de traitement de substitution
  • La peur et les préjugés liés à cette question, et la mise en place d’un cadre censé « prévenir » les débordements
  • Les tensions autour de l’accueil au sein d’une collectivité hétérogène et non médicalisée d’un public présentant ce type de problématique

A la Rive, nous avions mis en place toute une série de mesures/règles de fonctionnement censées permettre de contenir les effets des addictions sur la gestion du cadre et de la collectivité :

  • Interdiction de posséder du matériel pouvant être utilisé pour consommer : aluminium, ammoniaque, cuillère brûlée, pipe, kit de conso, etc.
  • Interdiction de posséder au sein des bâtiments des stupéfiants et de l’alcool
  • Interdiction de consommer au sein du bâtiment
  • Interdiction de revenir sous influence dans un état tel que la personne ne sait plus se gérer

Si toutes ces règles ont évidemment du sens, leur application stricte a conduit à de nombreuses fins d’hébergement, sans que la question de la consommation au sens large puisse faire l’objet d’une attention et être insérée dans le travail d’accompagnement plus large effectué avec la personne.

Or, le public de la maison d’accueil est essentiellement composé de personnes pour lesquelles la question de la consommation est ou a été prégnante dans leur parcours. En 2018 et 2019, 66% des situations suivies présentaient une problématique d’addiction, et l’asbl Transit représente notre 1ère structure d’orientation de personnes en demande d’hébergement. 

Continuer nos pratiques nous faisaient clairement passer à côté d’un pan important de notre mission d’accompagnement car ces règles, pour toute pertinente qu’elles puissent paraître théoriquement, ne permettent pas un travail intéressant et constructif avec la personne. Nous avons donc entamé en équipe un travail de réflexion ces cinq dernières années sur la façon dont on pouvait adapter notre cadre et nos pratiques pour à la fois continuer à proposer un cadre « sécurisé » tout en nous adaptant plus à la personne, à là où elle se trouve dans sa consommation. 

Notre objectif était de réorienter notre travail, de façon à :

  • Favoriser une réelle politique de réduction des risques, qui passe par un dialogue « vrai » avec la personne sur la question du produit.
  • Mettre en place un cadre et des règles permettant également cette vision RDR. A partir du moment où la consommation est moins cachée, moins diabolisée, moins systématiquement sanctionnée, cela permet à l’équipe de développer un travail plus préventif. Cela permet également éventuellement de plus facilement détecter des comportements à risques et de prévenir des risques d’OD par exemple.
  • Pouvoir, si la personne le souhaite, réellement travailler cette question dans son accompagnement, et pas uniquement sous l’angle des sanctions

Ce travail s’est déroulé à différents niveaux, et est d’ailleurs encore en cours :

  • Réflexion autour du sens de certaines règles et des effets qu’elles produisent, et adaptation de notre cadre
  • Formation de l’équipe à la RDR : objectivation/information de ce que sont les différents types de stupéfiants, leurs effets, le manque, les différentes façons de pouvoir les classifier, etc. tant dans l’objectif de bien s’informer que de déconstruire certains préjugés.
  • Adaptation et ajustement de notre discours, notre façon d’aborder cette question avec notre public

Au niveau des règles, nous avons décidé de ne plus mettre un terme à l’hébergement d’une personne ayant consommé dans la maison. Plutôt que de sanctionner, nous en faisons « quelque chose », mais qui est adapté à la situation de la personne ainsi qu’à la façon dont son hébergement se passe globalement. Dans la mesure du possible, nous construisons ceci avec elle. Nous espérons, à travers cette approche, utiliser cet épisode comme accroche potentielle vers un début de parcours de soins sur la question. La consommation n’est à ce stade pas encore admise au sein de la maison d’accueil – nous y réfléchissons – et nous continuons à mettre des limites en cas de répétition, car cela vient alors toucher à une autre dimension, plutôt liée à une difficulté pour la personne de respecter un certain cadre, quel qu’il soit.

Nous continuons à demander aux personnes de gérer leur consommation à l’extérieur et de ne pas revenir dans des états ne leur permettant pas d’avoir un comportement adéquat en collectivité. Ceci dit, là aussi, ne pas respecter cette règle n’entraîne pas un arrêt de l’hébergement, mais une discussion avec la personne puis en équipe de cet/ces épisode(s), et la construction d’une réponse qui nous semble faire sens et offrir la possibilité à la personne d’en faire « quelque chose » dans son parcours de consommateur. Il nous arrive ceci dit de faire le constat que, malgré nos différentes tentatives, la personne n’arrive pas à se gérer. Dans ce cas, nous proposons à la personne de se réorienter, soit vers une autre structure soit vers une trajectoire de soins, car nous estimons alors que nous ne sommes pas le « bon lieu » pour elle. Nous tentons de rester en effet un maximum attentifs à ce que notre cadre et notre façon de travailler ne soient pas préjudiciables pour la personne et, au final, ne l’aide pas voire empire sa situation.

Bref, quelle que soit la situation (consommation en chambre, états sous influence, répétitions, etc.), nous tentons de baser notre réflexion sur ce que l’on connait de la personne, de remettre les faits dans une vision plus globale, de son parcours mais aussi de ce que l’on connait de son histoire de vie, de la rendre un maximum actrice de la situation en l’écoutant, discutant avec elle, lui renvoyant nos constats et réflexions, et en prenant donc des décisions qui nous semblent ouvrir l’éventualité de construire quelque chose plutôt que de simplement mettre un terme, acter une rupture – d’autant plus important que la rupture et la tentative de casser/tester le lien font partie de l’éventail comportemental de ce type de public.

Nous avons également supprimé les heures de rentrée obligatoires ainsi que le nombre de jours d’absence consécutifs autorisés. L’arrêt de ces règles dépasse la question de la consommation. Elles nous semblaient en effet plus construites sur des peurs que des faits réels –  vu le type de public, si on ne met pas un cadre strict, il va d’office se passer « quelque chose ». Elles ne nous semblaient également pas mettre la personne en situation réelle, c’est-à-dire devant occuper un logement seule et se gérer. Nous avons donc préféré partir de l’hypothèse que les personnes accueillies, même souffrant de problématiques lourdes et complexes, ont un minimum de « colonne vertébrale » et ont envie de ce lieu d’hébergement et que, plutôt que de partir d’un présupposé négatif, nous allions partir sur une base de confiance globale et reprendre individuellement ce qui pourrait arriver. Au niveau de la question de la consommation, cette décision permet aux personnes devant sortir pour consommer leur produit de pouvoir le faire sans devoir inventer une excuse, ou ne plus pouvoir rentrer. Cela permet également d’éviter des consommations dans la maison, et donc des transgressions de règles. On part du principe que la personne sait quand elle a besoin de consommer, et qu’il vaut mieux la laisser gérer plutôt qu’elle se retrouve en état de manque ou de surconsommation, avec tous les risques qui y sont liés. À ce stade, cette évolution de notre cadre n’a jamais entrainé des débordements ou des dépassements ingérables.

Enfin, dernièrement, nous avons décidé que les personnes pouvaient avoir sur elles ou en chambre des stupéfiants. Cela doit rester discret, canalisé, et ne pas inciter ni mettre en danger. Dans le même ordre d’idées, nous avons également décidé que les personnes peuvent avoir leur matériel de conso (utilisé ou pas). Nous faisons à ce stade ceci dit une exception pour les seringues, pas admises sauf si dans un emballage scellé vu les risques sanitaires.

La consommation au sein de la maison d’accueil reste interdite. Nous sommes ceci dit en réflexion sur cet aspect, ce qui nous a amené à aller visiter un lieu où c’est autorisé en Hollande, de façon à examiner dans quelle mesure ce type de pratique serait transposable chez nous. La question est complexe car, au-delà de l’aspect légal, cela touche également à la question de la gestion de cette consommation et au fait que tous nos hébergés n’ont pas une problématique d’addiction, ou s’en sont sortis. Les confronter à une consommation autorisée dans leur lieu de vie pourrait potentiellement avoir des effets néfastes pour eux. Nous réfléchissons également à installer des casiers à l’entrée de la maison d’accueil, où les hébergés pourraient y déposer ce qui serait interdit dans la bâtiment, dont les stupéfiants et alcool, ce qui permettrait de mettre un cadre clair et de réduire les risques.

Nous tentons donc, à notre mesure, de proposer un dispositif ancré dans le réel de la personne, qui ne diabolise ni ne banalise la question des addictions mais qui permette, on l’espère, de prendre la personne « là où elle est » de façon à pouvoir l’accompagner vers ce qu’elle estime être un « mieux-être » pour elle.

L’équipe de la Rive

L'Archée transforme sa salle de réunion !
Le confinement de 23 femmes et 46 enfants au sein de  la maison d’accueil pour femmes et enfants L’Archée (Libramont) a imposé la mise en place d’une prise en charge renforcée et intensive. Les appels à projet (Fondation Roi Baudouin, Viva for Life,…) et l’aide de la Région wallonne ont permis d’aménager l’espace de réunion pour y développer une expérience de « classe unique », un espace destiné aux maintiens et renforcement des apprentissages scolaires mais aussi, grâce à un important matériel didactique et ludique, de permettre aux enfants de 4 à 12 ans de développer des compétences et des collaborations par le jeu, la construction, les plantations et les histoires. Une belle expérience encadrée par l’équipe et des étudiantes engagées pour traverser cette crise… Reportage à voir sur tvlux !

 

L'Etap'atelier fabrique des séparations en plexi !
L’Etap’Atelier redonnent une structure aux hébergés de la maison d’accueil L’Etape en leur permettant de développer des compétences de petite menuiserie. Ils confectionnent aujourd’hui des cloisons rigides (séparation guichets, bureaux et comptoirs) en plexi.  Le format restant en plexiglass est de taille A3. Tous leurs fournisseurs sont en rupture de stock pour les autres formats.  Ils peuvent assembler plusieurs A3 pour vous confectionner vos besoins sur mesure. Pour toute information ou devis: contactez Philippe Devaux à l’Etap’Atelier au 069 84 24 02 ou atelier@letape.be

 

L'accueil Montfort dans Humo !
Le magazine néerlandophone Humo parle de la Maison d’accueil Accueil Montfort et de l’accueil des femmes victimes de violences conjugales et intrafamiliales. Sarah Ben Amar, éducatrice sur place, explique que la demande est bien plus grande que l’offre. Les règles de la maison se sont bien sûr bien adaptées : les cours de Yoga et autres activités durant lesquelles les distanciations sociales ne peuvent être maintenues ont été suspendus temporairement. Les résidentes ne peuvent plus aller dormir ailleurs et doivent respecter des horaires. Elles comprennent très bien qu’il s’agit de leur sécurité mais aussi de la sécurité de l’ensemble de la maison. Les efforts sont heureusement récompensés : il n’y a pas encore de cas de Covid 19. Le journaliste a également pris le temps d’interroger de nombreuses résidentes et en a fait un résumé dans cet article que pouvez lire ici.

 

@Home 18-24 au Parlement Bruxellois

Corentin Letocart, directeur de @Home 18-24 était à la commission des Affaires Générales du Parlement Francophone Bruxellois pour parler des jeunes en errance :

« La commission générale du Parlement Francophone Bruxellois souhaite en savoir plus sur la problématique des jeunes en errance.  A cet occasion, la présidente du Parlement Francophone Bruxelloise, a contacté le Forum-lutte contre les inégalités. C’est donc le Forum qui m’a contacté pour me demander si j’étais d’accord de présenter @ Home à cette commission et amener notre expertise auprès des députés bruxellois. Plusieurs dates sont prévues pour les auditions, 19/05, 02/06, 16/06 et 30/06.Trois personnes ont été convoqué à cette première commission : Fanny Laurent (chargé du projet « Les jeunes en errance » auprès du Forum-lutte contre les inégalités), Corentin Letocart (Directeur @Home 18-24 et administrateur à l’AMA et Olivier Gatti (Directeur du CEMO- Centre d’éducation en milieu ouvert – aide à la jeunesse). Par la suite, il est prévu de convier un intervenant du SSM Le Méridien et de la Ligue Bruxelloise francophone pour la santé mentale.

Lors de la séance du 19/05, nous avons pu, chacun à notre tour, intervenir durant 30 min. C’était donc l’occasion de pouvoir présenter nos projets respectifs et surtout relayer les difficultés et constats de terrain. Pour moi, c’était aussi l’occasion de mettre en lumière le taux élevé de jeunes victimes de violence familiale ou la croissance des jeunes NEET’s (qui signifie Not in Education, Employment or Training (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire), est une classification sociale d’une certaine catégorie de personne inactive)

A la fin de nos interventions, nous avons eu de nombreuses questions de la part des députés présents (ils étaient +/- 20 provenant des différents partis démocratique). Quid des structures pour jeunes femmes ? De l’augmentation des demandes d’aide en cette période Corona ? Ou mettre le curseur pour diminuer cette augmentation ? …

Une fois la commission terminée, j’ai eu l’occasion d’échanger avec Magalie Plovie, Présidente du Parlement Francophone Bruxellois, pour non seulement l’a remercier pour l’invitation mais également l’inviter à mon tour à découvrir la maison d’accueil  @ Home 18-24. Nous avons donc prévu de nous recontacter en début septembre pour pouvoir planifier une date pour elle et les députés intéressés.

Ce sera aussi l’occasion pour nos jeunes de pouvoir rencontrer de plus prés les acteurs politiques qui devront au terme de cette commission émettre un rapport au cabinet du ministre. Celui-ci pourra alors mieux cibler les besoins de ces jeunes en errance. »

Témoignages des hébergés de la maison d'accueil Le Figuier (Marcinelle)

« A travers ces quelques petits témoignages, nous avons voulu vous faire part des ressentis de quelques personnes que nous hébergeons. Petits et grands, se sont prêtés au jeu de la confidence et de la rédaction.

Bien évidemment, ces quelques lignes ne reflètent pas l’intégralité des émotions et des épreuves surmontées lors de ce confinement face au virus. Être confiné, c’est aussi se confiner avec ses problèmes, ses peurs, ses difficultés, ses moments de joie de rire et l’amour que l’on porte à ceux qui nous entourent.

Ce virus, marquera les esprits. Nous avons vu en l’espace de quelques instants la vie basculer.

Certaines professions ont vu l’arrêt complet de l’exercice de leurs travailleurs. D’autres, confrontés à la maladie en première ligne, armés de patience, de courage, et de détermination pour venir en aide aux malades.

Nous, travailleurs sociaux, notre travail s’est aussi complexifié, même-si ce dernier a très rarement retenu l’attention.

La crise, nous l’avons affrontée et continuions de le faire. Notre équipe s’est montrée plus que jamais soudée avec les appréhensions et les réalités de chacun, car nous aussi, nous restons humains.

Reconnu comme service nécessaire et indispensable, nous avons dû réagir dans l’immédiat et repenser notre accompagnement pour chaque famille.

Instituteur, professeur, infirmier, kiné, plombier, psy médiateur, gendarme,.., toute une série de casquettes qui s’ajoutent à l’initiale : travailleur social.

Après la pluie vient le beau temps…

Nous espérons que ce virus Covid-19 sera rapidement derrière nous, et que cet épisode qui fait partie de notre histoire pourra rapidement être archivé. En attendant, nous tentons de créer des souvenirs, des moments de joie, de partager des moments de bonheur, car après tout, nous retiendrons que les bons souvenirs. »

L’équipe du Figuier

« Le confinement ne change pas grand-chose pour moi, je ne peux sortir dû à mon état de santé, alors, je dois compter sur les autres, les voisins. Je suis dépendant mais ça me permet de voir la bonté des gens.

J’ai des contacts réguliers avec ma famille, peut-être même un peu plus qu’en temps normal. Le confinement a permis plus de contact avec mes frères et sœurs, tout comme avec les voisins.

Je n’ai pas mal vécu la sortie post-hospitalisation en période « Covid-19 » mais j’ai juste eu un peu peur à cause que j’étais moins valide. Je ne savais même pas marcher au départ.

Jean-Pierre 54 ans

« La plus grande frayeur que j’ai eu durant ce confinement, c’est de devoir me rendre aux urgences avec la petite. Je n’étais pas rassurée, le temps d’attente était plus long.  La petite avait peur du personnel qui était masqué.

La routine a changé… Je ne peux plus aller au magasin avec les filles mais finalement, le confinement m’a permis d’oser les activités à la maison en dehors du cadre « Figuier » (cuisine, pâte à sel, peinture,..).

Être confiné à 6, c’est  devoir appeler papa à l’aide. Dépenser plus d’argent pour la nourriture et surtout le tabac. Avoir moins de temps pour Aaron que d’habitude. Les filles sont moins fatiguées qu’en période scolaire. C’est aussi pouvoir assister à des progrès, à l’évolution de chacun.»

Mégane 22 ans

« Ma première impression était la joie car il n’y avait plus école. Je dois supporter Nour et Anuar surtout qui font beaucoup de bruit dans un petit appartement ».

Mes copains et copines me manquent. Je ne peux plus trainer après l’école avec eux et je ne sais pas forcément les joindre car ils n’ont pas tous les réseaux. En parlant réseaux, je passe beaucoup de temps sur mon téléphone.

Par rapport à la famille, j’ai peur de ne pas pouvoir aller au Maroc en été. Je n’y ai pas été depuis 2 ans déjà.

Ma maman a besoin de sortir, elle a les nerfs plus tendu. Peut-être que nous aussi, on y est pour quelque chose. On essaie d’aider plus maman maintenant mais personne ne respecte les tâches qu’elle nous donne.

L’école à la maison, j’aime bien et je préfère qu’à l’école mais c’est plus facile d’apprendre à l’école parce que mon professeur est présent et sait mieux m’expliquer. Mon professeur ne fonctionne pas comme les autres, nous n’avons pas de contact avec lui.  Pour le CEB, j’ai peur de doubler. Il n’y aura pas de CEB mais des petites évaluations …»

Zineb 12 ans

Chèvrefeuille, maison d'accueil pour femmes avec enfants (Bruxelles)

« Comme vous, comme tout le monde en Belgique et ailleurs, nous avons vécu cette longue période de confinement. Comme vous sans doute, nous nous sommes posés beaucoup de questions, nous avons eu des craintes pour nous, nos proches, mais aussi pour nos mamans et leurs enfants. Comme vous, notre quotidien a été chamboulé. Mais finalement on s’est adaptée.

De plus, comme un peu partout, une partie de l’équipe a été malade. Nous avons donc réfléchi à la meilleure manière de fonctionner, afin de mieux résister au tsunami Covid. Durant toute cette période, nous avons repensé le travail d’équipe, l’accompagnement des mamans mais aussi l’encadrement des enfants, privés d’école et de crèche…

Dès le début, nous avons eu à gérer les angoisses des mamans, parfois terrifiées par les nouvelles qui arrivaient par le biais du petit écran. Nous avons donc décidé d’organiser une réunion des mamans chaque mercredi matin au cours de laquelle elles pouvaient exprimer leurs sentiments. Notre travail s’est beaucoup centré sur l’écoute, tant des mamans que des enfants.

De notre côté, nous avons dû nous habituer à la distanciation sociale, au port du masque. Nous trouvions perturbant de devoir éloigner les enfants : plus de bisous en arrivant, plus de câlins aux bébés… Nous avons passé du temps à écouter, expliquer la situation aux enfants…

Toutefois, nous avons reçu beaucoup d’encouragements et de soutien extérieur : des anciennes mamans, des bénévoles, des membres du CA qui prenaient de nos nouvelles. Nous avons également été soutenues par Bruss’help !

Afin de maintenir un rythme au sein de la maison, nous avons donc décidé d’organiser des activités chaque jour. Nous nous sommes lancées dans l’animation, pour les mamans seules, les enfants ou les deux ensembles. Chacune préparait une activité en fonction de ses compétences, ses centres d’intérêt :  bricolages, mandalas, chasse au trésor mais aussi gym au jardin, yoga, lecture, soins de beauté et maquillage, jeux de rôles… Depuis, nous sommes assiégées à notre arrivée par des enfants en demande d’activités. Il est vrai que les mamans, gérant leur(s) enfant(s) 24h sur 24 ont besoin de temps pour elles, pour se reposer, gérer les émotions diverses qui les submergent.

Bref, comme pour tout le monde en Belgique, nous avons dû faire face à une situation inédite, angoissante mais, comme tout le monde, nous nous sommes adaptées. La vie a suivi son cours et tout doucement nous reprenons un mode de vie normal… avec un masque bien entendu. »

Murielle, travailleuse de Chèvrefeuille

« Alors là, si je m’attendais !  On commence une année paisiblement, avec des projets, une ligne de conduite, la routine avec évidemment ses surprises…

Et puis on nous annonce un virus qui touche tout le monde. Qui nous touche au plus profond de nous-mêmes.  Et aussi qui bouleverse tout notre fonctionnement.

Il nous faut protéger d’abord et avant tout : les mamans, les enfants accueillis à Chèvrefeuille, les bénévoles, l’équipe et tous ceux qui nous entourent.  Il nous faut comprendre, rassurer, se dépasser, faire face et organiser.

Le début du confinement a été très difficile pour Chèvrefeuille.  Beaucoup de malades dans l’équipe, comment dans ces conditions organiser le 24h/24, garantir une présence constante et sereine dans la maison.  Les membres de l’équipe annonçaient leur absence du travail une à une….  Nous restions à 7 personnes sur place, 6 pour assurer le 24h/24 !  Et il fallait continuer…  Il fallait aussi préserver le reste de l’équipe présente pour tenir le coup et prévenir l’épuisement.  Et en même temps, prendre soin des mamans et enfants malades, confinés dans leur chambre afin d’éviter la contagion, sans savoir, sans tests, sans masques…

Et puis la magie, les énergies se décuplent, Sonia (infirmière de formation) met en place des protocoles, Amina désinfecte la maison à tour de bras, incluant les mamans dans son nettoyage, aérant la maison de partout, chacune multipliant les heures sur place, chacune veillant l’une sur l’autre, proposant volontairement de travailler à deux le week-end, le soir, pour assurer les repas, les lessives, la gestion de la vaisselle et des déchets des familles confinées, quelle équipe de choc !

Très vite, on organise une réunion de maison, avec les mamans afin d’expliquer le nouveau fonctionnement, leur donnant la possibilité d’exprimer leurs ressentis allant de la peur, l’ennui et l’angoisse jusqu’à la joie, le sentiment de sécurité et de force.  Chaque mercredi matin, cette réunion se fait afin de suivre les événements au fur et à mesure mais aussi ne pas les perdre ou ne pas les laisser se perdre.

Chèvrefeuille aujourd’hui s’est organisé pour veiller sur la santé et la sécurité sanitaire de chacune des mamans, chacun de enfants, chaque personne de l’équipe.

Aujourd’hui, chaque membre de l’équipe porte le masque toute la journée, même si cela n’est pas agréable, les mamans portent le masque à l’extérieur.  Et chacune s’y plie sans rechigner.

Ma reconnaissance va à tous ceux qui nous ont exprimé leur solidarité par des cadeaux, des coups de téléphone, la fourniture de masques en tissu (plusieurs personnes cousent pour nous dont une ancienne maman),

Mon admiration et ma reconnaissance vont à l’équipe qui continue à s’investir dans son travail avec cœur et souci de l’autre.  Et bien sûr à tous les travailleurs de la santé que je continue d’applaudir tous les soirs, mais j’y inclus aussi mon équipe !

Vivement que tout cela se termine ! »

Agnès, directrice de Chèvefeuille

Service d'accueil de jour Braséro (Tournai)
L’équipe de Braséro se réinvente constamment durant cette période difficile : « Quoi faire entre les permanences d’accueil, les maraudes et la distribution de repas? Faire de la place dans la maison pour réaménager les espaces pour la future réouverture. Déjà deux containers en une matinée… »
Le journal de confinement de l'Ilôt
L’Ilot met en ligne les témoignages des travailleurs de ces différents dispositifs d’aide aux sans-abri. Dans le « Journal du confinement précaire #covid19 », ils nous amènent au cœur de ce qui est devenu leur quotidien durant cette crise au centre d’accueil de jour Le Clos, au service d’accompagnement à domicile SACADO, à la maison d’accueil pour femmes et familles, l’Ilot 160 et aux deux maisons d’accueil pour hommes, l’Ilot 38 à Bruxelles et l’Ilot Jumet près de Charleroi. 10 Témoignages à regarder actuellement sur leur site.
Service d'accueil de jour Comme Chez Nous (Charleroi)
L’ASBL Comme Chez Nous est dans un article du magazine Alterecho ! Le centre de jour à mis en place un nouveau dispositif pour répondre aux besoins primaires mais aussi une continuité du travail social afin de sortir des situations de sans-abrisme. Depuis le début de la crise, Comme chez nous a accueilli plus de personnes qu’elle en accueille en un trimestre complet. Témoignages à lire dans l’article intitulé « Les naufragés du gymnase ».
Service d'accueil de jour La Fontaine (Bruxelles)
La Fontaine propose un service de nettoyage des masques réutilisables ! Ce service d’accueil de jour, spécialisé dans l’hygiène et le soin, collabore avec Infirmiers de Rue, Hobo et Jamais Sans Toit afin de nettoyer les masques. Les personnes peuvent également se rendre sur place pour échanger son masque pour un propre. Ils possèdent également un stock de masques via Bruss’help.
La maison d'accueil Les Quatre Vents (Nivelles)
« La crise du COVID-19 touche tout le monde, et les maisons d’accueil ne sont pas épargnées. Ce n’est parfois pas facile d’être confinés en famille 24h/24h, alors imaginez à 30, venant d’horizons différents et connaissant chacun des difficultés différentes. Mais nos éducateurs, malgré un temps de présence limité, tentent de garder l’église au milieu du village et d’apporter un peu de baume au cœur de nos résidents en organisant l’une ou l’autre activité. Par exemple, Aurélie, éducatrice de la Maison d’Accueil Les Quatre Vents a aidé les résidents à exprimer ce qu’ils ressentaient via différentes formes d’art ! »
Les Petits Riens livrent des repas à l'abri de nuit Pierre d'Angle ! (Bruxelles)

« Peut-on dire que la « solidarité » est simple comme un « bonjour » ?

Il y a plus d’un mois, nous avions tiré la sonnette d’alarme, car notre fragile équilibre pour le service repas était mis à mal par les différentes mesures prises dans le cadre de cette épidémie. Il ne faut pas faire une thèse de doctorat pour constater que de cette crise déstabilisent avec plus de violence les situations précaires. Nous avons eu énormément d’élan de générosité de particuliers qui ont cuisiné, transporter et parfois distribuer des repas. Ensuite, se sont ajoutées quelques organisations qui ont contribué à cet élan de générosité. Enfin, depuis ce mercredi, ce sont Les Petits Riens qui nous permettent pour la première fois d’offrir des repas aux personnes qui viennent l’après-midi.

Que cela fait du bien… oui, la solidarité est simple comme bonjour ! »

Collaboration des maisons d'accueil de la Province du Luxembourg pour soutenir l'abri de nuit d'Arlon ! (Province du Luxembourg)
Six maisons d’accueil services – Banalbois, La Moisson, La Maison du Pain, Le Tremplin, Soleil du Coeur, Proximam ont décidé de mutualiser les subsides complémentaires reçus de la Wallonie, autour d’un seul et unique projet d’accueil organisé par l’abri de nuit Soleil d’hiver ! Le complexe sportif de l’Hydrion accueille actuellement les personnes sans-abri. « Ce fut un véritable challenge de mettre sur pied un tel projet en à peine plus de deux semaines. La réussite de ce projet tient à l’engagement sans faille de l’ensemble des acteurs « 
Jamais Sans Toit et RestoJet collaborent pour distribuer des repas (Bruxelles)

Les services et acteurs de terrain se serrent les coudes ! « Grâce à Restojet, nous avons mis en place un nouveau service qui nous permet, pendant cette crise sanitaire, de distribuer jusqu’à 25 repas aux plus démunis » – Vukicevik Mladen, Directeur du service d’accueil de jour Jamais Sans Toit. Grâce à cette collaboration, Jamais Sans Toit livre également les asbl Hobo et Bij Ons (Bruxelles).

Solidarité femmes (La Louvière)

Le confinement augmente les risques de violences conjugales et intrafamiliales… Pour lutter contre cette réalité, Solidarité Femmes, en collaboration avec le CPAS de La Louvière et la Province du Hainaut, a ouvert un centre d’hébergement d’urgence pour les femmes et enfants victimes de violences conjugales. Il est ouvert à toutes femmes en danger en Wallonie.

Rolling Douche et Source (Bruxelles)

Les services mutualisent leurs ressources et s’entraident pour être au plus proche des besoins des personnes durant cette crise… Les travailleurs de Rolling Douche et de Source – La Rencontre sont mobilisés au nouveau centre de jour Jacques Brel !

Pascal Biesemans témoigne : « Chaque jour on a plus de monde : 154 personnes à 16h30, heure à laquelle, le service va fermer,  avec 30 siestes, 68 douches, et 112 repas ! Mais bon, Médecins du Monde, c’est bien géré. Je suis réellement intégré dans l’équipe d’organisation, et j’adore ça ! On réfléchit beaucoup et on change chaque jour des trucs pour progresser« .

Diogènes (Bruxelles)

Les équipes de Diogènes poursuivent leur indispensable travail de terrain, en rue et dans les lieux de vie des personnes sans-abri, au plus proche d’un public particulièrement fragile et exposé au risque de contamination au covid-19.

Diogènes pose une question fondamentale : peut-on faire un travail d’insertion par le logement en pleine crise sanitaire? Leur réponse est oui !

17 personnes ont été remises en logement depuis le début de la crise Covid-19 par les travailleur.ses de Diogènes :

  • 9 personnes via un projet pilote de logements temporaires
  • 3 personnes en AIS via le projet Soutien au logement
  • 2 personnes dans le projet Housing First Station Logement
  • 3 personnes via le projet MODULO 

Battons-nous ensemble contre ce virus!
Restons solidaires et attentifs aux citoyens les plus fragiles!

MODULO est un projet lancé début avril 2020 : Trois logements modulaires individuels ont vu le jour pour accueillir des personnes sans-abri. Il s’agit d’un projet d’habitat léger et temporaire assorti d’un accompagnement psycho-social personnalisé. Malgré les conditions de travail difficiles liées à la crise sanitaire du Covid-19, les équipes de Diogènes, de l’AIS Verhaegen (porteuse du projet) et du collectif MOKIT se sont démenées pour permettre le relogement en urgence de 3 habitants de la rue. L’investissement des travailleurs de terrain a été payant. Plus d’infos ici.

La Maison d'accueil L'Espoir (Cuesmes)

Confinés, tous confinés,

Un monde « en guerre » contre un ennemi invisible… Une guerre où il s’agit en quelque sorte de ne rien faire pour gagner la bataille. Il est fort Corona, oui très fort. Tous obligés de mettre nos habitudes, bonnes ou mauvaises, de côté. Nous avons été contraints brusquement de dire « au revoir » à notre « train-train quotidien ». Adieu non essentiel, bonjour essentiel : j’ai le temps de prendre le temps.

Comme un goût de vacances sans être en vacances. Confrontés à une triste réalité : l’humanité est en danger.Nous sommes contraints à rester à la maison, à revenir à des valeurs fondamentales : sa famille, son chez soi, son jardin… des douces saveurs parfois oubliées.

Mais tous, n’ont malheureusement pas la chance d’avoir un chez soi bien à eux, un cocon où se réfugier….

Toute guerre à ses héros, certains dont on parle tous les jours mais sachez que vous, mes collègues et confrères, éducateurs, puéricultrices, assistants sociaux, ouvriers,… vous êtes au même titre que ces autres professionnels, des héros, des héroïnes du quotidien d’un secteur souvent oublié… Tous au front, vous surmontez vos peurs au profit d’autres en difficultés. Une période de crise, une période hors du temps où nous espérons tous  » redevenir vivant »:  partage et convivialité nous manquent cruellement. Une période de crise, une période hors du temps où le temps commence à devenir long mais restons vigilants, restons conscients, nous sommes tous importants pour le changement, qui, je l’espère se fera: un retour aux sources, une prise de conscience collective d’un essentiel.

Merci virus,

Merci à mes collègues et confrères je vous embrasse virtuellement !

L’équipe de l’Espoir

Maison d'accueil Fernand Philippe (Fleurus)

Nous sommes officiellement confinés… Une période d’incertitude débute pour nous. Seules certitudes: l’innocence des enfants, leur joie de vivre, le dévouement des travailleurs et la maturité des mamans. Ensemble, nous y arriverons.

Premier jour d’un confinement aux allures particulières… Comment rester chez soi quand justement, on n’a pas de chez soi?  Comment protéger sa famille quand on est contraint de partager son espace? Notre équipe se démène pour faire de cette épreuve une opportunité de s’entraider, de s’émerveiller de moments d’une simplicité souvent oubliée.  Les plus démunis sont, eux aussi, fragiles et vulnérables en situation de crise, ne les oublions pas.

Ici la créativité et la solidarité sont notre réponse face à l’incompréhensible… Accrocher cette banderole est notre manière à nous, résidents et membres du personnel, de soutenir tous nos concitoyens dans cette terrible épreuve. S’en sortir sans sortir, ensemble on est plus forts!

Prenez soin de vous,

L’équipe de Fernand Philippe

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

NOUS SUIVRE SUR LES RÉSEAUX :

BRUXELLES

13 Rue des Champs Élysées – 1050 Bruxelles

NAMUR

Rue de Bomel 154 – 5000 Namur

AVEC LE SOUTIEN DE

     

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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