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Le plan Grand Froid débute à Charleroi

Responsable Grand Froid au Relais social de Charleroi, Jérémy Wilmot met en place le Plan hiver pour la ville. Un plan qui démarre jeudi, 1er novembre et qui consiste à rassembler, dans un premier temps, tous les opérateurs qui s’occupent du sans-abrisme à Charleroi. Pour trouver les moyens d’étendre les plages d’accueil pour les personnes. Le plan Grand Froid tente de répondre à un besoin d’accueil 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, mais si le but ne peut pas toujours être atteint. Cette prise en charge plus grande des sans-abris passe par des centres d’accueil de nuit et des Restos du cœur.

Les familles, aussi, sont concernées

Aujourd’hui encore, certaines personnes se retrouvent encore dans la rue, explique Jérémy Wilmot. « Les profils sont extrêmement variés. Cela peut aller de la personne qui a un accident de la vie, a perdu son logement suite à une séparation ou un problème d’endettement. Mais on va aussi retrouver plus régulièrement des personnes qui ont un profil où les addictions sont très présentes: alcool, toxicomanie. Parfois -et même souvent- la santé mentale est présente chez les personnes qu’on retrouve en rue. »

Et cela concerne également des familles avec enfants: « Cela reste encore heureusement relativement rare, mais elles sont présentes régulièrement. On a un abri de nuit spécifique pour les familles à Charleroi. On y retrouve des familles de migrants, mais ce sont majoritairement des familles ayant des droits en Belgique: Des gens bien de chez nous, je dirais. »

Hier (mardi), deux femmes sont décédées dans les rues de Bruxelles, capitale de l’Europe. Comment peut-on en arriver là en 2018? Pour Jérémy Wilmot, les structures d’accueil sont parfois insuffisantes. « Ses structures – en tout cas pour Charleroi – sont parfois à la limite de la saturation. Mais lorsque le climat devient vraiment mauvais avec des températures négatives jusqu’à présent, on parvient à héberger toutes les personnes, mais seulement les personnes qui se présentent évidemment. Il y a quand même une série d’individus qui ne demandent pas un hébergement, quelle que soit la température. »

Et il y a des raisons à cela. Et notamment les obligations à respecter par les demandeurs: « Il y a, par exemple, l’interdiction de consommer de l’alcool ou des stupéfiants dans une structure d’hébergement. Ce qui doit jouer un rôle chez certains. D’autres sans-abris vont évoquer le fait qu’ils ont subi des violences dans les structures ou qu’ils ont été volés par d’autres personnes hébergées. C’est un discours paradoxal dans la mesure où les solutions qu’ils trouvent sous tentes ou dans des squats sont plus violentes« .

Un plan hivernal implique aussi un plan financier. Et donc un partenariat entre les associations et les institutions. Et c’est la Région et le Fédéral qui financent le surplus des prises en charge par le Plan hiver. Pour une ville comme Charleroi, le coût est proche de 140.000 euros sur toute la période hivernale.

Faciliter la réinsertion

Outre les structures d’accueil en cas d’urgence, Charleroi poursuit des projets à plus long terme qui veulent amener les sans-abris à  leur réinsertion. « L’hiver est le moment où les projecteurs sont braqués vers les sans-abri. Mais ils sont présents toute l’année. Et si l’ on ne cherche que des solutions d’hébergement d’urgence, il y aura très vite saturation. L’accent est mis tout au long de l’année sur la réinsertion par le logement. Ça va avec des initiatives comme un « capteur logement » qui, tout au long de l’année, va devoir trouver des logements. On négocie, avec des propriétaires privés, des logements au profit de personnes sans abri. Nous avons aussi des initiatives plus spécifiques comme le Housing First qui permet une prise en charge et un accompagnement de personnes qui présentent des problèmes psychiatriques ou d’assuétude. »

La solidarité n’est jamais loin

Il reste qu’en hiver, les structures d’accueil sont plus élargies le jour, la nuit et une certaine solidarité se met en place, constate Jérémy Wilmot: « La solidarité est presque spontanée chez les citoyens. Dans toute la ville, on voit qu’à l’arrivée de l’hiver, le citoyen a tendance à amener de la nourriture et des vêtements, voire à distribuer lui-même des denrées comme de la soupe. »

La page web du Relais social donne une série d’indications sur les services qui acceptent les denrées. Des lieux comme le Resto du cœur ou le Rebond peuvent recevoir des vêtements et de la nourriture. A Bruxelles, le plan grand froid s’enclenche vers le 15 novembre.

Source:  RTBF –  Publié à 11h27

https://www.rtbf.be/info/regions/detail_le-plan-grand-froid-debute-a-charleroi?id=10061247

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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