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Liège : Vivre dans la rue par grand froid: rester dehors ou rejoindre un abri de nuit ?

Les personnes sans abri se trouvent souvent face à un dilemme : rejoindre un abri de nuit où il y aura du monde et où les animaux de compagnie sont souvent interdits ou rester dehors, parfois au péril de leur vie.

 

À Liège, des sans-abris avaient l’habitude de s’installer du côté de la place Saint-Léonard, à proximité d’une école primaire. Après des plaintes de plusieurs parents, la ville a décidé de les déplacer dans une prairie située à l’écart du centre-ville. Huit à neuf tentes sont plantées dans cet espace où les sans abris se sentent plus en sécurité que dans les centres de nuit.

Maxime a 19 ans, il vit dans la rue depuis 5 ans. Ici, il a accès à une toilette extérieure qui est nettoyée une fois par semaine. La ville vient aussi ramasser les déchets tous les jours. Le reste des équipements du petit campement a été apporté par des riverains : bâche en plastique, fauteuils, chaises, mais aussi des couvertures, des buches de bois et de la soupe.

Pourquoi rester dehors ?

Maxime préfère rester sous sa tente plutôt que d’aller dans un abri de nuit. « On a l’impression qu’il n’y a que des enragés là-bas et puis il y a aussi des vols » explique-t-il. « Je compte passer l’hiver ici. On a des couettes, on allume une bougie, on a des animaux de compagnie. C’est le strict minimum » observe-t-il.

À ses côtés, Christophe. Il est sans abri depuis 2002. À la question de passer l’hiver au chaud, il répond : « Pour aller où ? Dans un hall omnisport avec des canons à chaleur où on serait 50 avec 1m entre chaque lit ? Non, merci » réagit-il. Comme Maxime, il craint de se faire voler ses affaires. « On se fait vider les poches, des mecs se sont même pris des coups de couteau. Moi je ne veux pas y aller, je préfère être dans ma tente à la campagne » ajoute-t-il.

Christophe a l’habitude de passer l’hiver dans le froid. D’ailleurs il précise, « l’hiver, c’est le 21 novembre ! Et Le froid, c’est psychologique, c’est dans la tête. Il suffit de remettre un pull en plus. Le plus dur, c’est l’indifférence des autres » remarque-t-il.

Pourquoi aller dans un abri ?

D’autres préfèrent alterner les solutions de courte durée. Quelques jours chez des amis ou un membre de la famille, quelques jours dans des abris de nuit. C’est le cas d’Alain, cela fait 6 mois qu’il n’a plus de logement, mais n’a jamais passé une nuit dehors.

Lindsay a 21 ans, cela fait 3 ans qu’elle vit dehors après de nombreux conflits familiaux. Elle a une tente et un chien. Quand elle a trop froid et qu’elle tombe malade, elle se rend dans un centre de jour. Elle s’y nourrit, fait une pause au chaud. « Ce matin, c’était la première fois de ma vie que j’ai eu aussi froid. Le vent est glacial. J’ai peur d’être congelée« .

Pierre est devenu sans abri après un divorce difficile. Il passe ses journées dans un abri de jour, mais la nuit, il fait du camping. « Je n’avais pas de tente, juste une bâche. Je suis très résistant, comme une mauvaise herbe… »

En Wallonie, le plan Hiver démarre le 15 novembre sauf à Liège où la date est fixée au 1er novembre. Cela signifie que les centres de jour seront désormais ouverts 7 jours sur 7. Dans ces centres, les personnes sans abri peuvent prendre un repas et une douche. Elles sont aussi accompagnées dans leurs démarches administratives.

https://www.rtbf.be/info/societe/detail_sans-abri-rester-dehors-ou-rejoindre-un-abri-de-nuit?id=10060660

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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