Skip to content

« Plus difficile de capter des logements en ruralité »

Le gouvernement wallon veut faire de l’éradication du sans-abrisme et de l’insertion par le logement « une priorité absolue ». En renforçant le mécanisme du housing first (NDLR : faire passer directement la personne de la rue à un logement, moyennant un accompagnement social) et les capteurs logements associés qui sensibilisent les propriétaires et cherchent ces logements.

Et tout cela, en s’appuyant sur les relais sociaux. Centres de coordination réunissant secteur public et associatif, ces relais, par lesquels passent les financements, sont implantés dans sept grandes villes (Namur, Mons, La Louvière, Charleroi, Liège, Tournai, Verviers). Ils permettent d’impulser de nouveaux projets (abri de nuit…).
« Quand on lit entre les lignes, seules les zones urbaines vont avoir les outils. C’est bien mais cela ne prévoit pas de prendre en compte la pauvreté ailleurs », commente Christine Vanhessen (AMA).

Dans une réponse à une députée, le ministre wallon du Logement, Pierre-Yves Dermagne (PS), justifie : « Pour capter des logements, il faut que le marché locatif privé soit assez développé. Dans les zones rurales, c’est plus difficile. Il faut garder à l’esprit que la question du sans-abrisme ne s’y pose pas avec la même ampleur. Mais chaque cas est insupportable. » Veronica Cremasco (Écolo), qui posait la question, réfute : « Le sans-abrisme s’y pose de façon aiguë. Le gouvernement doit s’en préoccuper. »

Le gouvernement rappelle vouloir atteindre 10 % de logements publics, y compris dans les communes rurales.  « Il faudra être créatif et compter sur la collaboration de ces communes. »

Si les associations saluent la volonté gouvernementale, elles tempèrent. « Le housing first est mis en évidence par le politique comme LA réponse au sans-abrisme, dit Marie-Claude Chainaye
(RWLP). C’est une réponse, notamment pour les personnes exclues depuis longtemps, mais ce n’est pas adapté à tous. Il faut investir dans d’autres projets aussi. »

Ces dernières années, le modèle traditionnel de réinsertion des sans-abri – en étapes (administrative, maison d’accueil…), est battu en brèche par le housing first. Réussite dans les pays scandinaves, il ne concerne qu’un petit nombre de SDF en Wallonie.

« Ne faudrait-il pas des relais sociaux ailleurs ?, se demande alors Christine Vanhessen (AMA) qui rappelle que Brabant wallon et Luxembourg n’en ont pas. Certaines Communes y réfléchissent. D’autres sont plus sceptiques : va-t-on amener des SDF chez nous ? Cela n’a jamais été démontré. On parle là évidemment de volonté politique… »

■Caroline FIXELLES – L’Avenir – 22/11/2019

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

NOUS SUIVRE SUR LES RÉSEAUX :

BRUXELLES

13 Rue des Champs Élysées – 1050 Bruxelles

NAMUR

Rue de Bomel 154 – 5000 Namur

AVEC LE SOUTIEN DE

     

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

BRUXELLES

13 Rue des Champs Élysées – 1050 Bruxelles

NAMUR

Rue de Bomel 154 – 5000 Namur

AVEC LE SOUTIEN DE


     

Back To Top