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Un quart des personnes dans la rue en Région bruxelloise ont moins de 25 ans : « On gère toujours d’une façon ou d’une autre »

Le plan hiver régional est entré en vigueur à Bruxelles. Il offre des places d’accueil renforcées pour les personnes sans abri. A Bruxelles, un quart des SDF ont moins de 25 ans. Focus sur ces jeunes en errance.

Sur le Parvis de Saint-Gilles, devant la station de métro, quelques sans abri fument une cigarette et discutent. Parmi eux, il y a Valérie, déjà habituée à la vie en rue. La question sur l’endroit où passer la nuit est rapidement évacuée. « Dans certains endroits, c’est particulier. Mais on gère toujours d’une façon ou d’une autre« , confie la jeune femme.  » J’évite les grands dortoirs comme ceux du Samusocial« . Valérie a un parcours de vie cabossé. Un compagnon violent, une fille placée, l’alcool, la rue. Mais pas question de demander de l’aide à la famille. « Les gens de ma famille pourraient m’aider mais j’ai un solide ego. C’est ce qui fait que je suis là. Je pourrais avoir de l’aide mais je n’en veux même pas. Je suis une personne qui veut me débrouiller comme une grande. « Quand l’on demande à Valérie, si la vie en rue n’est pas beaucoup plus dangereuse pour les femmes, elle n’élude pas. « C’est très super trop dangereux même. J’ai déjà été plus qu’agressé. J’ai été violée d’une façon que l’on ne peut pas imaginer« .

La plupart des jeunes évitent autant que possible d’avoir à dormir en rue. Fanny Laurent, du Forum bruxellois contre la pauvreté, connaît bien leur stratégie :  » Ils cherchent des squats, sonnent aux portes de leurs amis, d’institution d’accueil d’urgence,… Soit, l’une des techniques développées est de marcher toute la nuit, de ne pas se retrouver à l’arrêt. Certains jeunes nous ont aussi raconté qu’ils faisaient en sorte de se retrouver au cachot « , raconte-t-elle. En région bruxelloise, un quart des SDF sont âgés de moins de 25 ans, mineur compris.

Bruss’help constate que ce phénomène concerne de plus en plus de jeunes sortant d’institutions d’aide à la jeunesse mais également des hôpitaux, des hôpitaux psychiatriques et des prisons. Ces jeunes ne seraient pas suffisamment orientés ou accompagnés à la sortie de ces institutions, en situation de rupture avec leur famille et leurs amis.

20 mineurs dans la rue le 5 novembre 2018

Selon la Strada, le Centre d’appui au secteur bruxellois de l’aide aux personnes sans-abri, sur les 612 enfants dénombrés dans la nuit du 5 novembre 2018, 265 étaient dans une situation de sans-abrisme dont 20 étaient dans l’espace public et 245 dans une structure d’accueil d’urgence.

256 séjournaient dans une maison d’accueil, 4 étaient dans un logement de transit, 4 étaient hébergés par une communauté religieuse, 72 se trouvaient dans une occupation négociée et 11 ont passé la nuit dans un squat.

Malgré la volonté politique d’éviter aux enfants de se retrouver sans toit, le nombre d’enfants passant la nuit dans la rue n’a que très peu diminué au cours de deux dernières années avec 24 en 2016.

Le dénombrement des SDF, une opération bisannuelle

Tous les deux ans, le dénombrement des personnes dans la rue a lieu en novembre. Pendant une nuit choisie, près de 200 bénévoles parcours la Région bruxelloise, comptent les personnes en errance dans la rue. Parallèlement, les chercheurs épluchent les formulaires des centres d’accueil de nuit, des centres d’hébergement d’urgence ou de crise, des maisons d’accueil et des services d’accompagnement au logement. À ces chiffres s’ajoutent ceux communiqués par les structures d’accueil non agréées : les communautés religieuses, les structures pour demandeurs d’asile, les occupations négociées ou les squats.

Cette méthodologie dresse la photographie d’une soirée de novembre, ancrée juste avant la mise en œuvre du plan hivers.

Source: RTBF.be – publié le 15/11/2019

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L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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