Le refuge en a profité pour présenter les animaux au vétérinaire
Vendredi, pour répondre à une situation d’urgence, la SPA de La Louvière décidait d’accueillir deux chiens (un saint-bernard et un sharpei) et trois chats appartenant à plusieurs personnes sans domicile fixe, afin que celles-ci puissent rejoindre un centre d’hébergement et ainsi se réchauffer et prendre soin d’elles durant quelques jours.Un geste unanimement salué par les amis des animaux, comme en témoignent les quelque 1000 “like” et les 460 partages de publication sur la page Facebook officielle du refuge. “Nous étions face à une situation d’urgence et avons donc proposé d’accueillir temporairement ces animaux. Nous en avons profité pour les présenter à notre vétérinaire qui les a remis en ordre de puce (obligatoire, NdlR) et de vaccins. C’est un peu le cadeau de la maison”, explique Gaëtan Sgualdino, président de la SPA.
Les animaux ont pu retrouver leur maître hier et quitter le refuge. “Si cela devait se reproduire parce que les températures sont extrêmement froides et qu’il est primordial de protéger ces personnes en difficulté, nous nous arrangerions pour le faire mais ce n’est pas notre vocation première. D’autant plus que la situation est connue…” Vendredi, le refuge était pratiquement complet et il a donc fallu faire preuve d’organisation.
“Les sans-abri vivent régulièrement avec des animaux. D’un point de vue bien-être animal, ce n’est pas forcément l’idéal mais je ne comprends pas qu’il n’y ait pas plus de centres qui accueillent le maître et son animal, qui représente souvent sa seule compagnie. Il serait légitime de plancher sur des solutions pérennes, que les centres d’accueil disposent tous d’espaces pour répondre aux besoins de ce public déjà fragilisé.”
Et pourtant, trop souvent, les sans-abri préfèrent rester en rue, avec leur compagnon, plutôt que de rejoindre un centre pour y passer la nuit si cela signifie qu’ils doivent délaisser leur animal. “Il existe de structures qui sont déjà adaptées à cette réalité. Il serait probablement utile de se baser sur ce modèle existant et de l’étendre au lieu de juste ouvrir des lits.” Hier, les sans-abri et leurs compagnons à quatre pattes ont repris le chemin de la rue.
