2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être…
Enquête glaçante : trois mille malades mentaux parqués dans des « maisons pirates »
Des résidences très particulières, à vocation commerciale, accueillent les laissés-pour-compte de la société. Malades mentaux, ex-détenus, déficients intellectuels, handicapés et toxicomanes… y sont hébergés. Plongée dans cet univers parallèle.
La « Résidence Laïla » (à Forest), le « Gai Logis » (à Laeken), « Les Cygnes de l’étang » (à Lodelinsart), le « Sweety Home » (à Uccle), la « Villa blanche » (à Liège), « L’Autre Rive » (à Charleroi)… Ces résidences très particulières, à vocation commerciale, ont un point commun : elles accueillent les laissés-pour-compte de la société. Des personnes en situation de grande faiblesse qui cumulent souvent des problèmes sévères : parcours psychiatrique, passé carcéral, vie dans la rue, déficience intellectuelle, handicap, toxicomanie… Des adultes très fragiles qui ont besoin d’un encadrement, mais pour lesquels on n’a pas trouvé de solution d’hébergement dans des infrastructures officielles.
Les maisons d’accueil ? La durée de séjour est limitée à neuf mois, renouvelable une seule fois. Les maisons de repos ? Elles débordent déjà et préfèrent sélectionner des résidents qui ne risquent pas de faire du remue-ménage…
Les maisons de soins psychiatriques (MSP) ? Dans ces habitations collectives destinées aux personnes souffrant d’un trouble psychique chronique stabilisé et aux personnes handicapées mentales, il y a un manque criant de places, surtout du côté francophone du pays. Sur les 2 200 places programmées dans les MSP en Wallonie à la suite de la réforme de la politique de santé mentale, seules 800 places sont effectivement ouvertes. Et dans la Région de Bruxelles-capitale, on ne compte que 257 places (sur 800 programmées).
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