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Le relais social urbain de Tournai dit «stop au harcèlement des sans-abri»

À Tournai, des personnes vivent en rue, dans des squats, dans des parkings, dans des bois. Les acteurs de la lutte contre le sans-abrisme les accompagnent quotidiennement, là où ils se trouvent.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison d’être pauvre, d’être en rue, de vivre dans un bois, de ne pas avoir de protection, d’être livré aux trafiquants d’êtres humains.

Il n’y a pas de catégories à faire dans les personnes qui survivent en rue, il y a des dispositifs adaptés à mettre en place face à leur problématique particulière.

Les transmigrants et tous les autres

Ce jeudi 8 octobre 2020, une opération policière a enlevé leurs moyens de subsistance à des personnes sans-abri se trouvant à Froyennes: tentes arrachées, sac de couchage, vêtements, ustensiles de cuisine détruits.

Ils permettaient à une quarantaine de personnes de survivre sur le talus bordant l’autoroute, sans causer de trouble d’ailleurs.

Pour le Relais social urbain, «le fait que ces personnes soient en exil ne justifie pas qu’on les prive du peu qu’il leur reste. Cela s’apparente à une tentative d’épuiser les volontaires qui viennent aider ces jeunes hommes et femmes à tenir bon le temps de leur passage à Tournai.»

«Cela nous scandalise, c’est inadmissible et met à mal le travail plus que nécessaire des associations de terrain et des bénévoles dont le but est d’assurer à tout être humain le minimum de subsistance et éviter tant que faire se peut un drame humanitaire.»

Stop au harcèlement!

Face au harcèlement dont sont victimes les personnes sans abri, le Relais social urbain va soumettre aux instances l’octroi d’un mini-projet à un partenaire du réseau pour permettre de recréer les moyens de subsistance nécessaires.

Il proposera également aux instances de soutenir le projet d’un de ses membres qui vise la prise en charge en 2021 de moyen d’accompagnement pour ce public, là où il se trouve.

Enfin, le Relais social interpellera la ministre de tutelle, Mme Morreale (PS) sur l’incohérence complète entre l’arrachage des tentes de ces jeunes hommes et femmes en exil, par une autorité publique, et la lettre circulaire qu’elle a adressé aux bourgmestres, collèges communaux, présidents de CPAS et aux organismes actifs en matière d’action sociale et qui précise.

Dans celle-ci, la ministre précise en effet

– qu’il est indispensable que chacun agisse où il le peut dans l’intérêt des migrants et des concitoyens;

– qu’il revient aux pouvoirs publics et organismes agréés de s’impliquer […] afin d’assurer un traitement digne à chaque personne qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs et de garantir leur protection;

– qu’apporter une aide humanitaire à ce public n’est pas constitutif d’une infraction pénale;

– et que les communes peuvent mettre à disposition des infrastructures adéquates permettant aux personnes de trouver de quoi se doucher et se reposer et d’autre part d’être mises en contact avec des travailleurs du corps médical, social, juridique.

 

Source : L’Avenir

Tournai – 09-10-2020 à 17:09 – Audrey RONLEZ – L’Avenir

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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