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Les CPAS demandent d’aligner les revenus les plus bas sur le seuil européen de pauvreté

Les CPAS de Wallonie, Flandre et Bruxelles appellent le futur gouvernement fédéral qui sera constitué après le scrutin du 26 mai à augmenter les allocations sociales les plus basses et les revenus d’intégration jusqu’au niveau du seuil de pauvreté européen.

L’appel n’est pas neuf, mais c’est aujourd’hui un «cri d’urgence» que lancent les centres publics d’action sociale, qui observent une précarisation générale de la population.

Les indicateurs de pauvreté sont alarmants, martèlent les CPAS. «Nous sommes le dernier réceptacle et les choses vont mal. À notre niveau, nous ne voyons pas les effets du redressement de l’économie» dont on parle tant, déplore Jean Spinette, co-président de la Fédération des CPAS bruxellois. Aujourd’hui, entre 15 et 20% des habitants du pays vivent sous le seuil européen de pauvreté (environ 1.200 euros) et près d’un enfant sur cinq vit dans la pauvreté. Le nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration ou d’une aide équivalente a franchi ces dernières années le cap des 150.000 personnes, soit une hausse de 35% par rapport à 2004.

Les centres publics d’action sociale belges appellent les futurs gouvernements fédéral et régionaux à conclure un pacte, à «reconstituer le contrat social». Ils veulent voir figurer dans le prochain accord de gouvernement la volonté d’augmenter les allocations sociales les plus basses et les revenus d’intégration jusqu’au niveau du seuil de pauvreté européen. Une mesure qui coûterait, selon les chiffres du Bureau du Plan relayés il y a peu par le ministre de l’Economie, Kris Peeters, 1,14 milliard d’euros (effets retour compris). Une mesure qui devrait se faire progressivement, en tenant compte de la nécessité de revaloriser le salaire minimum pour que «travailler reste toujours plus attrayant que bénéficier d’une allocation». Une individualisation des droits pour «ne plus punir la solidarité familiale» (baisse des allocations en cas de cohabitation par exemple) est également nécessaire.

D’autres revendications

Parmi les autres revendications, outre un remboursement correct de leurs missions via un financement structurel, les CPAS demandent une augmentation de l’intervention fédérale dans les coûts du revenu d’intégration jusqu’à 90% pour tous les centres, alors qu’il est de 55% actuellement. Une mesure qui aura un prix, mais s’apparenterait à «un choix de société».

Ils en appellent également à un «tax shift», donc une réduction sur la cotisation patronale pour les bas salaires, pour le secteur public «sur qui on jette l’opprobre mais qui est aussi pouvoyeur d’emplois».

Toujours dans les finances, «les différents fonds d’énergie fédéraux doivent être indexés», poursuit Luc Vandormael, président de la Fédération des CPAS wallons. «La revalorisation et l’indexation du Fonds gaz-électricité est une urgence absolue.» Il manque aujourd’hui 14 millions d’euros pour règler des factures d’énergie des bénéficiaires du CPAS. Un manque comblé donc par les budgets communaux.

«Nous avons besoin d’une politique linéaire»

Les CPAS ne sont pas les premiers à y faire allusion, le Médiateur fédéral le pointait aussi dans un rapport il y a une dizaine de jours, mais ils demandent également qu’une attention accrue pour la dignité humaine soit de mise en matière de surendettement. «Il faut arrêter les effets cumulatifs, ces croissances exponentielles de dettes», tonnent-ils.

«Un manque de sécurité» est aussi noté dans la politique à l’égard des étrangers. «Elle est trop changeante», estiment-ils. «Nous avons besoin d’une politique linéaire et non par à-coups», accompagnée d’une clarification des rôles de chaque partie.

Enfin, ils revendiquent une extension du remboursement des soins psychologiques de première ligne à toutes les catégories de la population.

«Last but not least, l’État fédéral doit mettre fin au transfert des charges sur le dos des CPAS. Le fédéral doit compenser entièrement les coûts quand il prend des mesures qui touchent financièrement les CPAS», conclut Jean Spinette.

 

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20190123_01285709/les-cpas-demandent-d-aligner-les-revenus-les-plus-bas-sur-le-seuil-europeen-de-pauvrete

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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