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Logement social : Un plan à 240 millions pour enrayer la spirale négative en Wallonie

En juin dernier, Valérie De Bue (MR), ministre wallonne du Logement, dressait un constat sans appel à propos du logement social au sud du pays : « Le secteur est caractérisé par un sous-financement chronique depuis de nombreuses années, ce qui lui vaut d’être structurellement déficitaire. » La Wallonie compte un peu plus de 100.000 logements sociaux sur son territoire, mais 48 % d’entre eux se trouvent en Hainaut et 35 % en province de Liège où sont implantées la plupart des 64 sociétés de logement de service public.

D’une manière générale, la Wallonie aura besoin de 150.000 logements supplémentaires pour 2026 afin de faire face à l’augmentation de la population ou à l’éclatement des ménages. Parmi ceux-ci, il faudrait accélérer la création de logements sociaux : 40.000 familles sont en attente d’un toit dans ce secteur. Les délais d’attente sont très variables puisque ces appartements ou ces maisons sont attribués en fonction de points de priorité comme les revenus, la taille du ménage ou le statut professionnel.

Insuffisance chronique de l’offre

L’offre en logements sociaux est chroniquement insuffisante. Or, un constat s’impose : le nombre d’hébergements sur le marché locatif dans le secteur public est en chute constante depuis plusieurs années. En 2017, on dénombrait 1.559 logements impossibles à louer en raison de leur état de vétusté ou de sous-équipement. Plus paradoxal encore, 3.659 des 100.000 logements sociaux wallons étaient en vacance locative, c’est-à-dire qu’ils ne trouvaient pas preneurs parmi les 40.000 familles composant les listes d’attente.

Sur ce point précis, la ministre travaille sur une réforme de l’attribution des logements. Des critères mieux affinés lors du dépôt des demandes et une limitation drastique du nombre de refus possibles devraient permettre d’attribuer plus rapidement ces logements inoccupés.

Pour nouer les deux bouts enfin, les sociétés publiques de logement se voient contraintes de vendre certains de leurs biens ou de les détruire parce que trop coûteux ou inutilisables. En 2017 toujours, la Wallonie a construit 490 nouveaux logements publics, mais elle en a vendu 290 et rasé 384 autres. Le solde est donc négatif.

Echec de l’obligation de 10 % de logements sociaux par commune

Autre constat d’échec patent : la politique d’ancrage communal qui prévoyait une obligation de 10 % de logements sociaux dans chaque localité wallonne. Depuis 2014, cette politique est au point mort. Des communes y ont adhéré, d’autres l’ont simplement rejetée. Bilan de l’opération, selon Valérie De Bue : « Si toutes les communes wallonnes devaient s’y conformer, il faudrait construire 67.000 logements sociaux. C’est irréaliste ! »

On va donc passer à autre chose. En juin, la ministre du Logement a présenté un programme d’une durée de six ans qui vise à la construction de 5.758 logements publics. La démarche s’inscrit dans le cadre du plan wallon d’investissement du gouvernement MR-CDH. Une enveloppe globale de 240 millions est prévue, mais le financement devra passer aussi par la recherche de partenariats publics-privés.

Les moyens devront aller en priorité à la remise dans le circuit de 1.397 logements inoccupés, à la création de 879 nouveaux logements et à l’optimisation énergétiques de 2.792 appartements ou maisons. En tout, 578 projets concrets bénéficieront du nouveau subventionnement. Un pas dans la bonne direction, mais qu’il faut relativiser. L’addition de toutes les demandes du secteur donne le tournis : 1.017 opérations immobilières à financer à concurrence de 1,5 milliard qui permettraient de créer 60.266 logements. On reste loin du compte.

 

Mis en ligne le 12/11/2018 à 19:14  Par Eric Deffet

https://plus.lesoir.be/189640/article/2018-11-12/le-logement-social-est-il-une-solution-pour-lavenir-ou-un-heritage-aujourdhui

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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