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Namur: un banc à 82.000 euros à la sortie de l’Enjambée

Il sera exposé boulevard de Meuse à côté de la Capitainerie cet été avant son achat par la ville

L’acquisition d’une oeuvre d’art a fait débat ce jeudi soir au conseil communal de Namur. Il s’agit d’un banc de taille démesurée du sculpteur français Lilian Bouergeat. Ce n’est pas le look de l’oeuvre, mais son coût qui a passionné le PS et le PTB: 82.282 euros. Ce banc fera partie d’une expo en plein air estivale et placé provisoirement dans le parc situé à côté de la Capitainerie avant d’être acheté (partiellement avec des subsides à confirmer). Il sera ensuite acheté par la ville et placé définitivement à l’extrémité Jambes de l’Enjambée.

« L’Enjambée, d’ici quelques semaines, va déboucher sur un petit parc. On s’est demandé comment l’habiller. La Villa Balat et le futur glacier ont accepté d’accueillir une fresque sur leur pignon. Ce banc va être une attraction, il a ailleurs un succès extraordinaire, une source d’attraction car le défi sera d’arriver à grimper dessus. Il va habiter ce square verdurisé », justifie-t-il alors que Nermin Kumanova pour le PS et Ode Baivier pour le PTB.

Ce dernier avait déjà donné le ton mercredi: « Encore une fois, la majorité cdH-Ecolo-MR dépense l’argent public de manière étonnante (pour ne pas dire autre chose). Avec cette somme, pourquoi ne pas organiser un plan canicule d’urgence avec :des maraudes en ville pour voir si personne ne risque rien à cause de la chaleur, des moyens aux associations d’aide aux SDF pour la distribution d’eau et de nourriture, un local avec air conditionné où les gens, SDF ou non, peuvent s’abriter de la chaleur et trouver de l’eau fraîche? », interrogeait le parti.

« Pourquoi ne pas acheter des bancs de taille normale, installer des plaines de jeux dans les quartiers ou solliciter des partenariats avec les écoles d’art de Namur, acheter une oeuvre locale pour soutenir l’art namurois plutôt qu’un artiste français même si je ne suis pas chauvine? », renchérit la conseillère PTB Ode Baivier en se ralliant aux arguments développés juste avant par la PS Nermin Kumanova qui arguait que le PS était favorable à l’art urbain, mais pas à ce prix-là, que cette somme ferait mieux d’être dépensée à du social.

« Opposer ainsi l’aide sociale et des dépenses pour la culture, ça me met mal à l’aide. Cela fait plusieurs fois qu’on fait passer des dépenses de la ville comme futiles alors qu’il s’agit d’investissements pour augmenter son attractivité. C’est ainsi qu’on redynamise une ville et qu’on permet justement d’aider les plus démunis », réagit la cheffe de groupe CDH Dorothée Klein.

Et le bourgmestre de renchérir sur la nécessité de pluralité, de mixer les regards en matière de culture. « Avoir sur notre territoire, des traces culturelles d’artistes internationalement cotés, de proposer dans l’espace public des oeuvres atypiques. On devrait en être fier, pas le dénoncer », assène-t-il.

« Si on pense qu’on va attirer un touriste en ville avec un banc géant… », conclut Thierry Warmoes, pas convaincu..

L’oeuvre sera proposée dans le cadre de Sculptures dans la Ville qui se tient chaque année. Six œuvres monumentales de l’artiste français Lilian Bourgeat sont exposées à Namur dès lundi: le fameux banc public, des bottes, une brouette, un pupitre, un mètre de menuisier… Par leur taille XXL, ces objets du quotidien sortent de leur banalité et ouvrent de nouvelles perspectives sur notre environnement.. Elles se trouveront donc au Port de plaisance de Jambes, dans les Jardins du Maïeur et des Bateliers. Une exposition photo montrant comment ces oeuvres démesurées métamorphosent le banal en insolite sera présentée à la Galerie du Beffroi du 1er au 21 juillet et aux Bateliers du 22 juillet au 25 août 2019.

https://www.dhnet.be/regions/namur/namur-un-banc-a-82-000-euros-a-la-sortie-de-l-enjambee-5d151a09f20d5a15c418bc4b

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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