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Mons : La maison Saint-Paul, ses cabossés de la vie, et leurs espoirs

Ce mercredi rue Genestrois à Flénu, dans l’entité de Mons, une quinzaine de personnes manient d’étranges longues pinces. Elles permettent d’attraper des déchets qui sont ensuite placés dans de grands sacs rouges.

Ces personnes habitent Flénu. Temporairement du moins. Elles sont hébergées à la maison d’accueil Saint-Paul qui compte deux autres sites à Mons, pour un total de 51 personnes hébergées. Uniquement des hommes.

« Nous avons mis sur pied cette opération citoyenne parce que cela peut donner un regain d’énergie, une motivation, aux personnes qui se sont retrouvées sans logement et que nous hébergeons », explique Lucille Cognault, éducatrice. « Alors oui, ils ramassent des déchets. Cela n’est pas forcément gratifiant en soi mais des personnes en voiture s’arrêtent et elles les félicitent. Rien qu’un regard, une parole positive, cela peut donner des ailes à ces personnes qui n’ont pas toujours entendu des choses positives sur elles durant leur vie. »

Les profils des personnes hébergées sont très différents. Cela peut être des hommes qui sortent de prison, des indépendants qui ont fait faillite et qui ont tout perdu… Bref, des cabossés de la vie.

Mais ces cabossés sont volontaires. Dans le groupe ce mercredi, Christopher dénote un peu. A 21 ans, en froid avec sa famille, il a fait son baluchon et il est parti. Il est arrivé il y a peu à la maison d’accueil Saint-Paul. Plein de dynamisme, il espère « trouver un emploi et un logement ».

Parmi les volontaires, il y a également Frédéric, un grand gaillard de 38 ans. « Je suis arrivé à Saint-Paul parce que j’avais des soucis financiers. J’ai perdu mon travail, puis j’ai perdu mon droit aux allocations de chômage. Je me suis retrouvé sans rien. J’ai frappé à la porte de la maison d’accueil Saint-Paul et ils m’ont accueilli à bras ouverts. J’espère maintenant repartir sur de bonnes bases. Trouver un logement, un emploi. Je fais cela pour mes enfants aussi. Et puis, participer à cette journée me permet de rester actif. Vous savez, c’est horrible de tourner en rond toute la journée. J’ai besoin de bouger et de me sentir utile. »

Johnny, 38 ans aussi, et une bonne bouille, espère également rebondir. « Je me suis retrouvé dans la rue de septembre à janvier après avoir été exclu de son appartement. La rue, je ne veux plus y retourner. C’était l’enfer. Des bagarres, des toxicomanes, des alcooliques… J’ai trouvé refuge à Saint-Paul et je veux maintenant repartir sur de bonnes bases. »

Dans le groupe, il y a aussi Donatien. Un homme de 32 ans avec un cœur énorme. Il dispose aujourd’hui de son propre logement après avoir galéré durant plusieurs mois et être passé par la maison d’accueil saint-Paul. « J’ai été trop bon… J’ai hébergé quelqu’un chez moi. Je lui offrais des choses et finalement, je ne pouvais plus payer mes factures ni mon loyer. »

Donatien a maintenant un logement à Pâturages. Il est venu ce mercredi à Flénu pour participer à l’opération citoyenne de la maison d’accueil Saint-Paul aussi. Et pour revoir ceux qui l’ont aidé. Donatien glisse alors que des larmes coulent sur son visage: « Je ne les remercierai assez. »

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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